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Une université changée par le climat ? Vers de nouvelles pratiques et épistémologies
Jeudi 2 octobre de 9h00 à 11h00
Organisation : Cécile Roudeau (LARCA, Université Paris Cité) et Paul-Henri Giraud (CECILLE, Université de Lille)
Intervenant.es : Nathalie Blanc (CNRS/LADYSS, Université Paris Cité), Capucine Boidin (IHEAL/CREDA, Université Sorbonne Nouvelle), Thomas Dutoit (CECILLE, Université de Lille), Yves Figuereido (LARCA, Université Paris Cité), Renata Freitas Machado (Centre des Politiques de la Terre, Université Paris Citél), Clara-Louise Mourier (LARCA/CECILLE, Université de Lille/Université Paris Cité), Dolly Jørgensen (Université de Stavanger, Greenhouse Center for Environmental Humanities, Norvège)
Argumentaire : Les ouragans, les glissements de terrain, les sécheresses et les inondations, la pollution de l'eau et de l'air sont devenus les signes récurrents et peu subtils des ravages causés par les activités humaines. Que nous l'appelions ou non l'ère de l'Anthropocène, quelque chose a changé. Cela, nous le savons. Nous savons également que cette nouvelle situation nous contraint à repenser de nombreux concepts et pratiques que nous considérions comme acquis. Nous devons inventer de nouveaux paradigmes, de nouvelles lois, de nouveaux récits, de nouvelles pratiques. L'université ne fait pas exception à la règle. Elle pourrait même, peut-être, être le lieu privilégié de telles réinventions.
35 ans après que Jacques Derrida, dans « No apocalypse, Not Now » (1989), a demandé aux spécialistes de l'histoire, de la littérature, des langues et de la philologie de réévaluer leur (in)compétence face à la crise de l'époque - la destruction nucléaire -, nous sommes à nouveau confrontés à l'urgence de nous pencher sur l'état des sciences humaines et sur leur place dans l'université, alors que les sociétés humaines sont confrontées au changement climatique et à diverses formes d'extinction. En d'autres termes, les humanités au sein de l'université se trouvent une fois de plus confrontées à une injonction capitale, celle de penser leur(s) propre(s) finalité(s).
Cette table ronde examinera notre aporie actuelle du point de vue des « littératures, histoires et cultures américaines » et dans les limites de nos affiliations disciplinaires, ne serait-ce que pour remettre en question la territorialisation historique, politique et épistémologique de nos pratiques, de nos manières de lire et de nos modes de connaissance. En un sens, la transdisciplinarité radicale et l'indisciplinabilité potentielle du climat exigent que les sciences humaines (changées par le climat) poursuivent le travail réflexif consistant à repenser leur propre histoire et leurs propres prémisses en relation avec d'autres disciplines, notamment les sciences sociales et les sciences dures.
Notre table ronde propose donc de réfléchir aux enjeux d'une université à l’ère du changement climatique : impact d'une telle prise de conscience sur nos épistémologies (quelle(s) finalité(s) pour les humanités ?), nos recherches, mais aussi nos pratiques de recherche (prise en compte de l'empreinte carbone, notamment) ; nouvelles modalités de recherche (remise en cause de l'échelle nationale d'analyse et d'évaluation, du nationalisme méthodologique, des barrières disciplinaires, recherche-création, recherche-activisme ; réexamen de nos cursus et de nos pédagogies ; gestion des espaces universitaires (salles de cours, espaces partagés, présence – ou manque – d’espaces verts), réexamen du degré d'imbrication de l'université et de la ville ; gestion du stress et des affects liés à l'éco-anxiété chez les étudiant.e.s, les enseignant.e.s et le personnel administratif, par exemple. |
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